L'Oeil Curieux

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Tag - Grand Palais

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vendredi 13 septembre 2013

Encore la rentrée oculaire

N'hésitant pas devant l'incohérence, et prêt à tout pour publier, après avoir critiqué Thierry le Borgne sur les marronniers, non seulement je fais un article sur la rentrée, celle des expositions artistiques, mais en plus je lui pique pratiquement son titre de billet !
Le monde du blog est pire que « Dallas » et son univers impitoyable.

Mais comme je crois au Karma, je vais commencer par évoquer, parmi la cinquantaine que j'ai ajoutée à mon agenda pour la rentrée, deux expositions à venir qui devraient plaire à Thierry, grand amateur de BD devant l’Éternel.

La BNF se peuplera d'irréductibles Gaulois pour une grande exposition du 16 octobre au 20 janvier.
Le Devin, planche 44, 1972 © 2013 Editions Albert René / Goscinny-Uderzo
Le Devin, planche 44, 1972
© 2013 Editions Albert René / Goscinny-Uderzo | BnF / Réserve des livres rares

Ensuite, du 12 mars au 20 juillet 2014, le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme abritera Isaac Newton, La Coccinelle et Gai-Luron pour évoquer les mondes de Gotlib.
Goscinny (texte), Gotlib (dessin) Les Dingodossiers : les idées Extrait de la planche 52 parue dans Pilote no 350, 7 juillet 1966 Les Dingodossiers, tome 3 (p. 49) © Dargaud / © Marcel Gotlib
Goscinny (texte), Gotlib (dessin) Les Dingodossiers : les idées
Extrait de la planche 52 parue dans Pilote no 350, 7 juillet 1966
Les Dingodossiers, tome 3 (p. 49) © Dargaud / © Marcel Gotlib

Deux excellentes raisons pour quitter, temporairement, les cagouilles et la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image !

Côté photographie, la saison 2013-2014 s'annonce bien avec Photoquai, la biennale des images du monde, quatrième du nom et une grande exposition Sebastião Salgado à la MEP.
Péninsule Valdés, Argentine, 2004. © Sebastião Salgado
Péninsule Valdés, Argentine, 2004.
© Sebastião Salgado

Coté peinture, du Braque au Grand Palais et de surprenants tapis et tapisseries d'artistes au Musée d'Art Moderne devraient combler mes appétits de couleurs et de géométrie.
Georges Braque, L’oiseau noir et l’oiseau blanc,1960, Huile sur toile, 134 x 167,5 cm, Paris © Leiris SAS Paris © Adagp, Paris 2013
Georges Braque, L’oiseau noir et l’oiseau blanc,1960
© Leiris SAS Paris © Adagp, Paris 2013

Latifa Echakhch, Frames (rouge, bleu, vert), 2009, Courtesy galerie Kamel Mennour, Paris / © Latifa Echakhch /Photo : Fabrice Seixas
Latifa Echakhch, Frames (rouge, bleu, vert), 2009
Courtesy galerie Kamel Mennour, Paris
© Latifa Echakhch /Photo : Fabrice Seixas

Pour les oreilles et les yeux (et les articulations si je me risque à nouveau à danser le Pogo), la Cité de la musique m'offrira un voyage musico temporel avec son exposition sur le Punk, mouvement artistique d'une lointaine époque où le jeune Oeil Curieux attendait avec impatience la sortie des 45 tours des Sex Pistols...



De nombreux billets en perspective....suivant ma motivation.

samedi 2 février 2013

Séance de Rattrapage

Je ne pensais vraiment pas visiter cette exposition.
Non par désintérêt, mais rebuté par l'affluence et les conditions de visites, j'avais renoncé assez tôt à rencontrer Edward Hopper au Grand Palais.

Mais quand l'exposition a été prolongée de façon exceptionnelle, je me suis laissé tenter, réservant une visite pour la matinée du dernier samedi d'ouverture, ce 2 février, étouffant mes craintes d'une attente longue suivie d'un piétinement pénible devant les œuvres.

Grand bien m'a pris, puisque me voici en train d'écrire un billet de l’extrême.
Billet de l’extrême hypocrisie parce qu'un billet traitant d'une exposition qui se termine le lendemain ne mérite pas vraiment d'être dans la rubrique « Visites », censée donner envie aux lecteurs d'aller voir des expositions en cours...
D'un autre côté, ce billet est aussi celui de l’extrême réactivité, car il est assez rare que j'écrive le jour même !
Il traite aussi d'une exposition de l'extrême, par sa couverture médiatique et son affluence qui dépassera certainement 700 000 visiteurs.
Il est enfin le billet de l’extrême soulagement, car l'attente fut brève et la foule supportable une fois les premières salles passées.

Bien sur, j'ai vu et apprécié les pièces les plus connues, comme « Nighthawks » ou « Chop Suey ».

Mais j'ai découvert un Hopper plus méconnu, graveur et aussi illustrateur, comme pour ses couvertures de la revue « Morse Dry Dock Dial », journal d'entreprise de la "Morse Dry Dock and Repair Company”, un des plus grands chantiers navals des États-Unis au début du 20e siècle.
Morse Dry Dock Dial ( October 1920 )
Morse Dry Dock Dial [October 1920 ]

Un Hopper qui réussit une lumineuse aquarelle d'une locomotive à vapeur, immobilisée sur une voie de garage.
Edward Hopper, D. & R. G. Locomotive, 1925
Edward Hopper, D. & R. G. Locomotive, 1925

Hopper est reconnu comme un photographe « cinématographique », tant par l'influence du cinéma naissant sur son oeuvre, notamment par l'utilisation des éclairages, que par l'influence ultérieure de ses tableaux sur le cinéma.
Edward Hopper, Drug Store, 1927
Edward Hopper, Drug Store, 1927


Edward Hopper et le cinéma par telerama



Le parti pris de l'Oeil Curieux reconnaît aussi un Hopper « photographique », capturant l'instant volé ou fugitif.
Edward Hopper, Apartment Houses, 1923
Edward Hopper, Apartment Houses, 1923

Edward Hopper, New York Pavements, 1924
Edward Hopper, New York Pavements, 1924

Un peintre photographique qui savait que les couleurs les plus riches sont celles du soleil couchant et qui n'hésitait pas à prendre pour sujet un modeste poste d'aiguillage.
Edward Hopper, Railroad Sunset, 1929
Edward Hopper, Railroad Sunset, 1929

Hopper était un peintre de la solitude, peuplant ses tableaux d'hommes ou de femmes esseulés.
Dans son « portrait d'Orléans », un vaste carrefour, cadré entre des arbres majestueux et une enseigne, réminiscence de sa célèbre station-service « Gas », déploie sa blancheur vide.
Sous le store d'une boutique, une silhouette féminine en tailleur bleu s'éloigne.
Edward Hopper, Portrait of Orleans, 1950
Edward Hopper, Portrait of Orleans, 1950

Du peintre des solitudes urbaines, j'ai découvert avec plaisir les paysages du nord-est des États-Unis.
Edward Hopper, The Camel's Hump, 1931
Edward Hopper, The Camel's Hump, 1931

Mais j'espère ne pas trop vous donner envie d'aller au Grand Palais, car à l'heure ou je termine ce billet, il ne reste plus que 24 heures avant la clôture de l'exposition...


dimanche 1 juillet 2012

Monumenta mais pas phénomena !

J'ai visité mon premier Monumenta dimanche 17 juin, sous un soleil éclatant.

Rétrospectivement, sans ces conditions météorologiques, l’enthousiasme à l'issue de ma visite aurait été bien moindre.

Daniel Buren, contrairement à Anish Kapoor et son Leviathan, en 2011, n'a pas tant travaillé sur le volume de la Nef du Grand Palais que sur la lumière offerte par la gigantesque verrière du monument.

Travail sur la lumière donc, sur les couleurs et aussi les formes, cercles et lignes.

Tout pour plaire à l'Oeil Curieux, qui explore souvent ces thèmes dans ses photographies.

Pourtant, l'impression ressentie en quittant « Excentrique(s) Travail in situ », est en demi-teinte, essentiellement à cause du public qui empêchait une exploration sereine de l’œuvre, mais aussi par une impression d'oppression, avec un plan des cercles de couleurs trop proche du sol.

Pas le sentiment d'avoir vu une installation phénoménale, mais la satisfaction d'avoir saisi quelques images, que je vous propose de découvrir, avec les commentaires éclairés et inédits de quelques-uns des photons qui ont participé à leur élaboration, en coopération avec le capteur CCD de mon Nikon D80.

« Après quelques huit minutes de trajet, depuis le Soleil, c'est toujours une émotion intense de pénétrer dans le Grand Palais par la coupole.
Daniel Buren, avec cette mosaïque, nous permet d'être lumière naturelle, changeante au gré des nuages, ou bien nous habille d'un bleu soutenu, qui fait oublier parfois, le gris du ciel. »

Excentrique(s), travail in situ


« Certains d'entre nous ont choisi d'illuminer la charpente métallique, comme nous aimons aussi le faire avec la Tour Eiffel.
Et puis ce vert réséda est tellement tentant et la rondeur des rivets si troublante ! »

Excentrique(s), travail in situ


« Avec les disques de couleur, nous entrons dans le cœur de l'installation de l'artiste.
Notre rôle est essentiel pour transformer cette canopée multicolore en un filtre magique qui va métamorphoser le sol grisâtre du Grand Palais en un caléidoscope géant, changeant au fil de la journée et de la course céleste du soleil.
Accessoirement, quelques visiteurs facétieux ont fait atterrir des avions en papier sur ces improbables pistes. »

Excentrique(s), travail in situ


« Voici l'aboutissement de notre collaboration avec Daniel Buren.
Des bordures noires, relevant d'un trait de khôl, les cercles de couleur.
Nous sommes très fiers du résultat. »

Excentrique(s), travail in situ


« J'aime aussi beaucoup les piliers qui soutiennent les filtres, et qui s'élèvent, rectilignes et hiératiques, du foisonnement horizontal et circulaire de ce sol coloré. »

Excentrique(s), travail in situ



Pour prolonger ce billet, feuilletez mon Album Flickr "Monumenta 2012"

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